
ENCORE QUELQUE CHOSE À PLEURER
On m’a dit il y a quelques jours lors d’un rendez-vous thérapeutique : « Tu as encore quelque chose à pleurer »
Ma première réaction a été de sourire intérieurement en me disant que je pleure déjà énormément !
Apparemment pas assez encore…
À plusieurs reprises, je me suis retrouvée dans un rôle de pleureuse de certains groupes.
Une des fois qui m’a le plus marquée est quand je me suis formée aux constellations systémiques familiales.
Lors de la constellation d’une des participantes, dès les premiers mots qu’elle a prononcés et jusqu’à la fin de la constellation, j’ai pleuré.
Sans raison apparente. Sans chercher à comprendre pourquoi.
À la pause, la personne concernée est venue me voir pour me remercier d’avoir pleuré pour elle.
Ça m’a beaucoup touchée. Et ça m’à réconciliée avec cette sensibilité si particulière que j’ai occultée tellement de fois dans ma vie.
Je sais maintenant que c’est aussi une force. Je prends conscience du cadeau que c’est de pouvoir extérioriser aussi facilement toutes ces émotions.
C’est une véritable libération pour moi, un allègement, un poids dont je me déleste à chaque fois que je laisse mes larmes couler.
Un cadeau pour moi et un cadeau pour les personnes pour qui je pleure.
Aujourd’hui j’assume pleinement ce rôle, même s’il me surprend encore parfois. Je m’observe là-dedans et j’observe les réactions autour de moi.
Voir quelqu’un pleurer peut mettre mal à l’aise, peut déranger, ou au contraire créer de l’empathie.
Dans tous les cas, ce n’est jamais anodin.
Oui, j’ai encore des choses à pleurer.
Parfois je pleure de rire.
Parfois je pleure de joie.
J’aime pleurer face à la beauté d’un tableau ou d’un paysage.
Des larmes comme des diamants liquides qui me font me sentir tellement vivante !