ENCORE QUELQUE CHOSE À PLEURER On m'a dit il y a quelques jours lors d'un rendez-vous thérapeutique : "Tu as encore quelque chose à pleurer" Ma première réaction a été de sourire intérieurement en me disant que je pleure déjà énormément ! Apparemment pas assez encore...

J'ai longtemps avancé dans le brouillard de ma vie, avec une petite lumière au loin qui me permettait de maintenir un cap sans trop savoir où tout cela allait me mener. Mon repère c'était les autres : ma famille, mes ami.e.s, mon entourage et les rencontres. J'agissais en fonction de ce qui me semblait juste pour être aimée et ne pas être jugée. J'ai ainsi beaucoup fait, beaucoup aidé et accompagné sans trop réfléchir à mes propres besoins. On me qualifiait de pilier, de valeur sûre, de personne forte, et j'en étais fière !

En choisissant le nom de Picaflore pour mon entreprise, je n'avais pas conscience de toute la richesse à laquelle j'allais m'ouvrir grâce au chemin du colibri (picaflor est son autre nom en espagnol) : Dans la culture quechua (présente notamment au Pérou, mon pays de naissance), cet oiseau est associé à la joie, à l'amour, à la douceur, au chant, à la finesse et à la danse. Son chemin est celui du nectar et des fleurs. C'est celui que j'ai choisi. Ou peut-être c'est lui qui m'a choisi. Peu importe. Je ne m'appelle pas Ivoti par hasard ! Mon prénom signifie “fleur” en guarani : yvoty.